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Ces fêtes de fin d’année sont l’occasion de rétrospectives, bilans, projections. En matière de cinéma et de théâtre, l’avenir nous réserve probablement de belles surprises, des noms qui vont continuer de renouveler les genres, les approches, les formats, les écritures, les initiatives. L’esthétique et la poétique. Pour en prendre conscience, et poursuivre cette émergence culturelle qui semble éternelle, rien de mieux que se replonger dans les classiques, les courants, les rôles, les âges successifs, les acteurs, poètes, saltimbanques et comédiens, les scénaristes et metteurs en scène, les réalisateurs et producteurs, tous ceux qui ont fait de ces arts des exceptions culturelles françaises. Respectivement les 6ème et 7ème arts, les plus expressifs, ceux du spectacle vivant, qui mêlent le langage, le son, l’image, le mouvement et l’interactivité. Merci à Gaël Golhen et Francis Huster de les défendre avec autant d’ardeur, de foi, de lyrisme, même condensé en 3 minutes. Que vive cette fièvre artistique avec le panache qui la caractérise. Que demeurent les subventions, les enthousiasmes, les fantaisies et le rêve. Que la lumière s’éteigne et que le rideau s’ouvre.
Le cinéma français par Gaël Golhen
Le Courrier du Livre étoffe sa collection : « 3 minutes pour comprendre 50 grands courants, acteurs et films du Cinéma Français », préfacé par Jean Tulard, de l’Institut, selon qui « Le cinéma français peut revendiquer deux pères. D’un côté les frères Lumière, surtout Louis ; de l’autre, Georges Méliès ». L’ouvrage commence par 2 photographies des 2 mythes vivants qui incarnent le cinéma français : Alain Delon, à la barre de « Plein Soleil » (René Clément) et Catherine Deneuve, enchanteresse poétique sous « Les Parapluies de Cherbourg » (Jacques Demy). Ces figures iconiques prouvent une égale permanence, dès lors que la légitimité de se mettre au service d’un réalisateur, d’un texte, de dialogues, d’un personnage, d’une époque historique, d’une réalité, d’un conte, d’une expérience, d’une vague, est une évidence. Comment chroniquer et donner envie de livre cet ouvrage, sans le paraphraser, sans répéter ce qui a déjà été écrit du cinéma et de ses époques, de ses institutions, de sa renommée, sans tomber dans la leçon de cinéma ou une vision académique ? En chiffres, pardi ! En passant en revue 50 noms illustres et sigles qui ont fait le cinéma français, sans ordre, au gré des pages feuilletées, du muet au parlant, du noir et blanc à la couleur et inversement. Jean Vigo. Jacques Demy. Jean-Jacques Beinex. Abel Gance. Charlie Chaplin et Max Linder. Juliette Binoche et Leos Carax. Nicole Garcia. Christophe Gans. Georges Clouzot. Louis de Funès. Jean Rouch. Jean Cocteau. Arletty. François Truffaut. Jean-Pierre Rassam et Carole Bouquet. Audrey Tautou. Dany Boon. Eric Rohmer. Pierre Richard. Jean-Paul Belmondo. Alfred Greven. Maurice Pialat. Marcel Pagnol. Jacques Perrin. Jacques Tati. Michèle Morgan et Jean Gabin. Abdellatif Kechiche. Gérard Lebovici. Jean-Pierre Léaud. Marcel Carné. Jack Lang. Pierre Fresnay. Auguste et Louis Lumière. Georges Méliès. Alain Delon. Catherine Deneuve. Sacha Guitry. Sylvia Krystel. Maurice Pialat. Brigitte Bardot. Jean Renoir. Jean-Luc Godard et Jean Seberg. Charles Pathé. Le cinéma français, c’est une industrie, une chaîne de métiers, qui contribue à l’économie du pays, son rayonnement à l’international, à la fierté d’être français.
Le théâtre français par Francis Huster
Coup de théâtre : le théâtre français se reflète davantage en prénoms illustres, ceux de personnages dramaturgiques, intemporels et flamboyants. Le Cid, Roxane, Marianne, Marius, Cyrano, Phèdre, Médée, Ondine, Hélène… des personnages effroyables ou cyniques, amoraux ou idéalistes, amoureux et passionnels. Ils s’aiment, se mentent, se vengent, ils tuent, ils se trompent, ils se haïssent et ils s’emportent mais jamais ne se soumettent. Héroïques, justiciers, légendaires, mythiques, ils jouent leur va-tout. On rit, on pleure avec eux, on frémit pour eux. On ne badine pas avec le théâtre et « le public ressent en chair et en os l’effet que Don Juan fait aux femmes ». Le théâtre, c’est aussi notre langue, c’est jouer, c’est d’autres vies que la nôtre et la magie opère.