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http://isabelle.kevorkian.over-blog.com
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François Peyrony est musicien. Didier Long a fait appel à son talent pour composer la musique de la pièce de Brian Friel qu’il a mise en scène au théâtre de l’Atelier : Danser à la Lughnasa. François Peyrony a bien voulu répondre à quelques questions, au débotté …

Comment créer une musique sur une telle pièce ?

Comme toujours, en ce qui me concerne, en m'inspirant du texte, des comédiens, du décor, de la mise en scène, dans une alchimie inconsciente.

Quelles ont été vos influences dans le cas présent ?

Le sujet et l'époque fournissent des pistes – en l’espèce, la musique celte . Le fait d'être violoniste et guitariste fait certainement que ce genre de musique me vient facilement, comme une évidence.

Pourquoi Cole Porter et du jazz alors que l'on s'attend plutôt à de la musique traditionnelle, folklorique irlandaise ?

Les musiques existantes sont les choix de l'auteur de la pièce, elles sont écrites dans le texte.

Je suppose que ce sont ses propres souvenirs de ce qui passait à la radio de Dublin dans ces années-là. J’ai tenté ensuite d’intégrer mes propres compositions pour faire exister une harmonie et une cohérence musicales, tout au long de la pièce.

Comment ne pas tomber, lorsque l'on est violoniste, dans la tentation de se diriger vers une musique "larmoyante", triste, étant donné le côté nostalgique de la pièce ?

Le sujet amène la part dansante, populaire, du violon. Pour ne pas tomber dans les clichés, en règle générale, il faut juste les identifier, et avoir un metteur en scène qui vous pousse à une forme d’exigence, une véritable composition qui fait sens, qui accompagnera naturellement le propos.

Comment on exprime l'amour au sein d'une famille, cette petite musique de la "sororité" très prégnante longtemps après la fin de la pièce ?

La musique ne peut pas exprimer des choses aussi précises, mais elle peut exprimer des sentiments forts et primaires : joie, peine, amour, tristesse, mélancolie, exaltation, transe, colère, etc. C'est un subtil mélange inconscient de toutes ces couleurs primaires qui compose le tableau musical.

Retrouvez toute la gaité de la pièce, en musique :

Pièce chantée sur scène : « Isle of Capri » des compositeurs Jimmy Kennedy et Wilhem Grosz (Éd. Universal-Polygram International Publishing)

Oeuvres enregistrées : « Dancing in the dark » des compositeurs Arthur Schwarz et Howard Dietz, interprétés par Artie Shaw And His Orchestra ("Seed 'N' Grow" paru le 25 mai 2014 chez Obligatinmusic) ; «Anything goes » de Cole Porter, interprété par Dorsey Brothers & Their Orchestra ("We Call It Jazz!, Vol. 11", paru le 27 août 2013 chez 78 Revival) ; « It's time to say goodnight » de Henry Hall, interprété par The BBC Dance Orchestra ("Everybody Dance : The Very Best of the British Dance Bands", paru en 1998)

Les 2 autres morceaux (la danse et la musique entre l'acte 1 et l'acte 2) sont les compositions de François Peyrony.

Tag(s) : #Théâtre
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