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Roman : La nièce de Fellini de Gilles Verdiani

Qui est-elle, cette nièce de Federico Fellini ?

Gilles Verdiani, journaliste, scénariste, essayiste, nous offre un premier roman baigné de cinéma et de répliques savoureuses, dignes d’une sottie. Les dialogues (l’auteur revendique volontiers une référence à Diderot) sont ciselés, mordants et constituent l’atout majeur de cette histoire, en particulier les paroles que s’échangent un chauffeur mystérieux et la nièce en question. Beaucoup de références et un démarrage poussif, mais dès le troisième chapitre, Gilles Verdiani resserre le propos et nous embarque dans une voiture énigmatique aux côtés d’Anita Sorbello, nièce qui nous était inconnue il y a encore un mois. Une histoire courte et inventive, aux situations qui se retournent en un battement de cil au mascara noir velours, parfois burlesques et à la fois empreintes de panache, comme dans les films de Fellini, ou ceux –autre genre autre époque, de Michel Gondry. Un roman court, qui sort du lot, même si je regrette une fin expéditive. Comme si la nièce de Fellini n’avait pas su inspirer de rupture à cette rencontre à laquelle l’auteur nous convie, comme si Anita devenait soudain trop encombrante. A défaut d’une dramaturgie tout à fait convaincante, Gilles Verdiani est un expert du rythme et d’échanges baroques. C’est joyeux et extravagant. Il créé un univers décalé comme une arlequinade. En filigrane, on y découvre l’univers impitoyable de l’industrie du cinéma. Une néo-littérature à retenir. Peut-être –mais cela demeure un avis subjectif, que son talent servirait davantage le théâtre que la littérature.

La nièce de Fellini, Gilles Verdiani, éditions Ecriture, 172 pages, 16,95 euros.

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