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Luc Besson s’est fait un gros gros kif, du moins espérons-le. Le spectateur, est-ce qu’il y a pensé ? Donc, dans ce film, nous comprenons que nous n’utilisons pas 100% de notre cerveau au risque de frôler et provoquer le chaos à l’échelle de l’univers, et que de toute façon peu importe puisque la seule notion qui vaille est temporelle, donc avant et après notre petite personne dans l’existence, cela ne compte pas. Une fois ce postulat individualiste posé, il en faut des trésors d’effets spectaculaires, extravagants, fantastiques, abracadabrants, extraordinaires, supercalifragilisticexpialidocious, des jeux de lumières et de vitesse, pour noyer le poisson. Nous emmêler les neurones. Comment Morgan Freeman et Scarlett Johansson, ont-ils pu se laisser convaincre de jouer dans ce film ? Mystère et boule de gomme. Peut-être pour comprendre la théorie de l’évolution de manière ludique, Darwin sans prise de tête. Pour l’occasion de côtoyer sur un plateau de cinéma, lieu improbable, Lucy le singe légendaire, icône qui délimite les espèces. Profiter d’un séjour en Asie, continent où il ne fait pas bon sortir des clous. Quelques hypothèses, histoire de justifier le paiement de cette place de cinéma et nous persuader que non, nous n’avons pas été bernés. Certaines critiques additionnent les personnages féminins de Besson qui prennent le pouvoir. De Nikita, Léon et Le Cinquième Elément : ainsi compactées, elles accouchent de Lucy : je réfute. Aucune comparaison possible, ce serait même vexant pour Natalie Portman, Mila Jovovitch et Anne Parillaud, dans son plus grand rôle peut-être. Qui n’étaient pas, elles, désincarnées.