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Ciné : Yves Saint Laurent, figure révolutionnaire

Avec Pierre Niney, pensionnaire de la Comédie Française, Guillaume Gallienne, sociétaire de la Comédie Française…

Yves Saint Laurent a 21 ans. Il est nommé directeur artistique de la maison Dior. En proie à des démons furieux, il se retrouve en HP, puis viré. Diagnostiqué maniaco-dépressif. Qu’importe : il a rencontré Pierre Bergé. « Etes-vous prêt à supporter cela », demande l’interne à Pierre Bergé venu s’enquérir de la santé de son compagnon ? Toute réponse est inutile. Un regard entre eux à suffit à cimenter une union sublime et orageuse, qui durera une vie. L’un sans l’autre, ils se délitent. L’un avec l’autre, ils érigent un empire. L’un pour l’autre, ils se passionnent. La femme est leur combat. La femme ? Les femmes : leurs égéries. Longues, blondes, brunes, noires, citoyennes, humanistes, généreuses, audacieuses, irrévérencieuses, toujours raffinées, droites, élégantes.

Ils se défient, se déchirent, se tourmentent, s’aiment. Ensemble, ils fondent la maison Yves Saint Laurent. Yves a 26 ans. Nerveux et indomptable, Yves Mathieu Saint Laurent est un génie. Il va révolutionner la mode au féminin, rompre les codes. La Mondrian, la saharienne, le smoking : il réinvente la femme. Ses créations sont féministes, ses défilés engagés, son personnage outrancier sous une apparence fragile. Ses inspirations multiples : les couleurs de Marrakech, les ballets russes, l’art contemporain. On le sait, Pierre Bergé a apporté son soutien à Jalil Lespert, le réalisateur venu lui présenter le projet. Il a mis à disposition du film la Fondation YSL, les archives et les robes. Il a ouvert les portes du Jardin Majorelle au Maroc, lumineux.

La bande originale est impeccable, signée Ibrahim Maalouf. Elle nous fait tourner un peu la tête, nous enivre. Les muses d’YSL sont à la hauteur, en particulier Marie de Villepin (Betty Catroux) et Laura Smet (Loulou de la Falaise). Personnellement, j’émets une réserve quant à la prestation de Charlotte le Bon (Victoire Doutreleau, la muse des muses, celle des débuts fracassants), qui n’est pas une actrice. Parfois le film s’étire en longueurs, et à la fois celles-ci renforcent la sensualité. Ce film est suave et soigné. Guillaume Gallienne et Pierre Niney, incarnent respectivement Pierre Bergé et Yves Saint Laurent et forment un couple brillant, exigeant. Ils jouent de manière remarquable.

Une scène à retenir, parmi toutes : la clôture du défilé cosaque, au son de La Wally. Un instant transcendantal, divin.

http://bit.ly/1dgJjTK

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