Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Réseau féminin : Terrafemina invite Antoine Sire

Plateforme d’échanges et d’informations créée en 2008 par Véronique Morali, Terrafemina.com, s’adresse aux femmes. Média social qui relie les femmes, tous domaines confondus, Terrafemina organise aussi des dîners thématiques. Jeudi 19 décembre, le dîner de clôture de l’année, à l’Unesco –Paris, accueillait Antoine Sire, autour d’un thème éternel « Hollywood, la cité des femmes ». Antoine Sire, a quitté son entreprise en juillet 2013, et ses fonctions de directeur de communication au profit de sa passion : le cinéma.

L’homme aux étoiles : il est à l’origine de celles qui ornent le logo de la BNP, et se consacre à présent à celles du cinéma. Lors du dîner, il a revisité pour les femmes présentes, quelques hommes et des élèves de Sciences-Po (car ce réseau féminin n’ostracise personne, son crédo est le lien), les étoiles de l’âge d’or du cinéma Hollywoodien. Joan Fontaine pour commencer. L’occasion de rendre un hommage à cette star disparue la semaine dernière. Elle n’aura jamais revu sa sœur, Olivia de Havilland, avec laquelle elle s’était brouillée suite à la cérémonie des Oscars de 1979.

Pour Antoine Sire « Etudier le cinéma, c’est lire une époque, apprendre une culture » ; « Par exemple les Cheek films donnent une image superficielle de la femme mais constituent un divertissement efficace ». Marylin Monroe (femme objet, enfermée dans cette caricature), Audrey Hepburn (mode et élégance), Grace Kelly (modèle de la femme idéale devenue princesse)… « On en oublie que ces actrices étaient des femmes de caractères », poursuit Antoine Sire. Plutôt que les Cheek flick, il s’agirait donc davantage de Women’s pictures. Il est question de destins de femmes. Entre tous, un film domine : « Autant en emporte le vent », et une actrice sublime : Vivian Leigh. Ces films sont construits sur des histoires souvent écrites par des femmes écrivains. Point de films féministes pour autant. « Stella Dallas », « Ann Vickers »… La condition difficile des femmes y est abordée, leur souffrance relative à l’époque. La figure de la mère est centrale. « L’impossible Monsieur Bébé », « Le Roman de Mildred Pierce ». La question du racisme est évoquée. « Images de la vie ». Ou du harcèlement. « Qu’est-il arrivé à Baby Jane ». La représentation ultime de la femme, dans ses outrances, sera incarnée par Bette Davis. « L’insoumise ». Enfin, la beauté est exacerbée. Celle de Rita Hayworth, dont on n’a trop vite oublié qu’elle n’était pas qu’une vamp incendiaire, ôtant simplement un gant dans « Gilda », mais aussi une excellente danseuse. Une scène de « Ô toi ma charmante », avec Fred Astaire suffit à nous en convaincre. Celle d’Ava Gardner.

Joan Crawford, Katharine Hepburn, Barbara Stanwyck … A l’époque, Cukor, Hawks ou Curtiz se passaient de dialogues au profit des jeux de regards, et leur cinéma nous faisait tourner la tête et continue de nous ensorceler. Ces rôles de femmes n’ont pas d’autre ambition que d’assumer la vie et ses tourments. Elles ne portent pas de message, en tout cas pas celui de vouloir changer le monde. Elles créent un cinéma qui reflète le quotidien leur époque, avec panache. Cependant, revisitant lors de cette soirée quelques-uns des films cultes de l’âge d’or Hollywoodien, l’on est sidéré par le modernisme, l’avant-gardisme des rôles féminins, l’audace dans l’approche des thèmes de société qui nous rendent aujourd’hui si frileux. 1934 marque une cassure, le cinéma post-codes apparaît, comportant une censure morale pour répondre aux films muets considéré comme osé. Que dire de notre époque ? Une soirée qui émerveille et qui questionne.

Antoine Sire nous a transmis des étoiles plein les yeux.

Antoine Sire collabore au site www.parisfaitsoncinema.com et écrit sur les réseaux sociaux (tumblr ; @antoinesire ; https://www.facebook.com/antoine.sire ...).

Adhérez à www.terrafemina.com pour le programme 2014 et adhérer à l’association.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :